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Cyberattaques : les hôpitaux britanniques, principales cibles atteintes


13/05/2017

Info ou intox ? De nombreuses capitales minimisaient d'une certaines manières . Mais alors qu'à Moscou ou Taiwan, les autorités se voulaient rassurantes en affirmant que les attaques avaient été repoussée, c'est à Londres par contre que l'ampleur du piratage était la plus importante, et inquiétait le plus.
Au total 45 antennes des services de santé en Angleterre et en Ecosse ont été touchées par ce virus qui crypte les données contenues sur un ordinateur, afin d'exiger de son propriétaire une rançon en échange d'une clé de décodage. L'alerte a été donnée vendredi par les services de santé britanniques, le NHS.
Dans un communiqué, ces services expliquent avoir été touchés par un virus informatique. « Un certain nombre d’organisations ont rapporté avoir été affectées par des attaques informatiques ».
L'attaque a sérieusement désorganisé des dizaines d'hôpitaux, contraints d'annuler certains actes médicaux et de renvoyer des ambulances vers d'autres établissements. « Nous sommes conscients que ces attaques sur des services d'urgence ont un lourd impact sur les patients et leurs familles et nous mettons tout en oeuvre pour remettre en route ces services vitaux », a indiqué le NCSC.

"Le travail se poursuit", selon Londres

Samedi matin, le gouvernement britannique a expliqué ne pas être encore parvenu à établir l'origine de ces cyberattaques qui ont provoqué d'importantes perturbations dans le système de santé du Royaume-Uni. "Nous ne sommes pas en mesure de dire qui était derrière cette attaque. Le travail se poursuit", a déclaré Amber Rudd sur la radio de la BBC.

Le Centre national de cyber sécurité travaille avec les services de la santé pour s'assurer que ces attaques ont été circonscrites et limitées tandis que l'agence nationale de lutte contre la criminalité tente d'établir l'identité des auteurs. Amber Rudd a indiqué ne pas savoir si l'attaque informatique avait été dirigée par un gouvernement étranger.

Alors que près de cent pays ont été concernés par cette vague d'attaques informatiques mais que les hôpitaux britanniques semblent particulièrement touchés, la ministre a estimé, en revanche, que ces attaques ne visaient pas spécifiquement les services britanniques de la santé. "Le virus donnait le sentiment d'agir au hasard quant à l'objectif qu'il visait et l'endroit où il s'activait", a-t-elle expliqué.

"Nous allons devoir en tirer des leçons. Pourquoi certaines régions ont été affectées et pas d'autres ? Cela a-t-il un lien avec le logiciel ? Faut-il un meilleur service informatique ?", s'est-elle interrogée.
La ministre présidera en début d'après-midi un comité "Cobra", qui réunit les principaux protagonistes, ministres et autorités compétentes, en cas de crise grave affectant le pays.