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En 2016, une vingtaine d'entreprises de l'Indre ont été paralysées à cause d'une cyberattaque


16/05/2017

En Berry, la cyberattaque de vendredi n'a touché a priori aucune entreprise. Mais l'an dernier, une vingtaine de sociétés du département, dont l'ADAPEI 36, avaient été bloquées plusieurs jours à cause d'un logiciel malveillant.

C'est une attaque similaire à celle qui s'est produite au niveau mondial depuis vendredi et qui a pris au piège le constructeur français Renault (150 pays touchés, plus de 200.000 victimes). L'an dernier, dans l'Indre, entre août et novembre 2016, des dizaines de PME ont été victimes d'une cyberattaque.

Une vingtaine ont connu du chômage technique, c'est-à-dire que leur activité a été paralysée pendant plusieurs jours, une entreprise de Chabris qui compte plusieurs centaines de salariés a même perdu une année complète de données informatiques", indique Sylvain Baldner de la société de dépannage ISI Indre Service Informatique.

Quelles entreprises victimes ?
Par souci de confidentialité, ISI informatique (qui compte environ 800 clients dans l'Indre, le Cher et le Loir-et-Cher) ne peut divulguer aucun nom mais de nombreuses entreprises berrichonnes ont été touchées : experts comptables, laboratoires médicaux, administrations ou industriels, comme dans l'aéronautique.

Des laboratoires médicaux de l'Indre ont été touchés" (Sylvain Baldner, ISI Informatique)L'ADAPEI 36 a été également été touchée : cette association fait travailler 450 personnes en situation de handicap dans l'Indre, sur les les sites de Saint-Maur, Châteauroux et Cluis. "La blanchisserie de Cluis a été paralysée pendant près de deux jours, on ne pouvait plus traiter les commandes, les mails, car les serveurs avaient été piratés", explique Stéphane Lasnier, le directeur général de l'ADAPEI 36.

Une rançon de 35.000 euros
Les pirates informatiques exigaient une rançon d'environ 35.000 euros mais l'ADAPEI a refusé de payer. Grâce à l'intervention de la société ISI Informatique, le pire a pu être évité : certaines données ont été récupérées, et le système de sécurité a été renforcé.
"Le plus important a été d'informer les utilisateurs (le personnel) au code de bonne conduite informatique, il faut toujours appeler au téléphone l'expéditeur du mail avant d'ouvrir la pièce jointe, même si on connaît la personne".
Le niveau des droits d'accès aux dossiers a été renforcé, des logiciels anti-spams et des Firewall ont été installés pour filtrer les mails, et la messagerie Outlook des salariés a été paramétrée "pour les empêcher d'ouvrir les pièces jointes en direct car le cryptolocker, le logiciel espion, vient toujours par les pièces jointes".
Les entreprises berrichonnes ont déjà été ciblées par le passé par des virus informatiques pouvant avoir de graves conséquences sur le plan économique.

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